Exposition Hors les murs du FRAC Basse-Normandie
vernissage le 24 janvier à 18h30
Les artistes : Scoli ACOSTA, Wilfrid ALMENDRA, BERDAGUER & PEJUS, Alexandre da CUNHA, Gloria FRIEDMANN, Sven’T JOLLE, Amy O’NEILL et Raphaël ZARKA
visite commentée de l’exposition
le mercredi 05 février à 15h à l’Usine Utopik – GRATUIT
Animée par Anne Cartel, assistante d’exposition, chargée du service culturel et du mécénat – FRAC BN
L’exposition Volumes II fait suite à une première exposition d’œuvres de la collection du Frac Basse-Normandie à l’Usine Utopik en 2011 et réunit des œuvres qui relèvent au-delà de la sculpture de la notion plus large de volume.
Certaines posent un regard sur les formes, leur réecriture et transformation dans le temps et l’histoire ainsi que leur incidences sur l’individu quand d’autres soulèvent une critique plus engagée et politique des sphères médiatique et économique contemporaines.
Alexandre da Cunha joue avec la remise en forme d’une bétonnière dont l’esthétique finale s’apparente à une cuve primitive posée sur un socle en béton. L’ensemble rappelle l’origine contemporaine de l’objet telle une trace archéologique du monde ouvrier. Non loin également d’une forme d’archéologie Le Cénotaphe d’Archimède pointe l’attrait de son concepteur Raphaël Zarka pour la réécriture de formes contenant à elles seules plusieurs histoires architecturales, mathématiques etc. : ici les cheminées anglaises de style Tudor du XVIe siècle et la vis sans fin inventée par Archimède. Dans un souci plus écologique de récupération de formes existentes, Scoli Acosta transforme une brique de chantier, érodée par ailleurs par les rouleaux de la mer, en un possible bac à fleur lui-même posé sur un socle de bois récupéré et agrémenté des motifs peints rappelant les panneaux solaires.
Entre habitat et habitacle, Wilfrid Almendra et Berdaguer & Péjus questionnent l’espace mentale de la maison et l’importance accordée au mobilier. Sous la forme d’un volume, Wilfrid Alemndra ramène au mur les plans d’une maison conçu pour un projet d’architecture à visée économique mais non réalisé aux sortir de la guerre. Un vase est posé dessus questionnant le statut ambigu de cette œuvre entre sculpture et mobilier. Berdaguer & Péjus abordent quant à eux avec humour la fonction du divan du psychanalyste, ici un anneau de bois laqué blanc, calé par des livres spécialisés en la matière invite confortablement à la méditation. Nul besoin de se dévoiler ici, l’assise et les livres font le nécessaire.
Gloria Friedmann, Sven ‘t Jolle et Amy O’Neill optent pour une position critique visant le capitalisme et ses dérives auxquelles sont associées les médias. Gloria Fridemann propose une vision hybride de l’homme à venir, fait de câble d’ordinateur et traînant au sens propre son boulet médiatique. Sven ‘t Jolle simule la dérive d’un bateau de commerce échoué sur un radeau de fortune. Enfin Amy O’Neill traite de la propagande engagé par les Etats-Unis lors des deux guerres mondiales auprès de sa population pour participer à l’effort de guerre et ramène dans une sculpture la question du patriotisme d’alors aux comportements ambigüs des américains durant la guerre en Irak sous couvert de démocratie.